L’art de la narration de Clément Bouscarel

Il a pris place sur la petite estrade, devant le banc de « cantou » et son chien sagement allongé. Un bout de projecteur éclairait la scène. Son décor était planté.

Selon son habitude, il a campé sa présentation : son attachement aux Causses, à la Dordogne, l’enracinement paysan hérité de sa famille … Cela dit avec la faconde coutumière et la gestuelle qui animent le personnage.

Puis, il a rapidement fourbi sa verve colorée et, le béret sur l’oreille, la mimique généreuse, il s’est livré sans retenue dans la farandole de ses contes.

Durant deux heures il a enveloppé les 80 personnes face à lui, dans le toubillon onirique des légendes de pays, de contes réappropriés qui révélaient les rivalités de villages, le songe utopique de Maria ou la mésaventure fallacieuse d’un curé de campagne …

Son art de la narration a conquis l’auditoire, lequel essentiellement composé de retraités retrouvant leur vie d’avant, dans les paysages sonores qui parlaient à leurs racines.

Ce fut indéniablement un franc succès ; témoins, les applaudissements chaleureux qui ponctuaient chaque conclusion.

Plus que jamais, Clément Bouscarel se révèle conteur et passeur du patrimoine de notre histoire car il le dit lui-même :

« Le conte est universel, intemporel et il est important de savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va. »

Claude

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